Dans un hors-série du “Parisien” consacré à Mylène Farmer en kiosque ce mercredi 17 mai, son ancien producteur, Laurent Boutonnat, fait de rares confidences sur la chanteuse, qu’il considère comme l’une de ces artistes qui ne trichent pas.
Depuis près de quarante ans, Mylène Farmer fait figure d’icône dans le paysage musical et artistique français. Alors qu’elle s’apprête à sillonner la France au travers d’une nouvelle tournée de 13 dates dont le coup d’envoi sera donné à Lille le 3 juin prochain, Le Parisien consacre un hors-série à la chanteuse de 61 ans. Un numéro spécial de 68 pages qui retrace le parcours phénoménal et singulier de la star, mais également de nombreux témoignages de ses plus proches collaborateurs.
C’est le cas notamment de Laurent Boutonnat, son ancien producteur, qui a aussi fait office de pygmalion et de compagnon pour l’interprète de “Sans contrefaçon”. Si cette dernière jouit d’une popularité qui ne faiblit pas d’un iota depuis le début de sa carrière, elle se fait paradoxalement relativement discrète dans les médias. Cultivant un certain mystère et un contrôle autour de sa personne, elle n’en demeure pas moins une artiste authentique, comme l’assure Laurent Boutonnat : “Mylène ne triche pas”, a-t-il déclaré au Parisien, dans un entretien-fleuve sur la chanteuse, comme il n’en avait pas donné depuis au moins vingt ans.
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Mylène Farmer bientôt à la retraite ?
Avec 12 albums studio à son actif, Mylène Farmer ne prévoit pas encore pour l’heure de prendre sa retraite. Bien au contraire, elle envisage plutôt son avenir en tant qu’artiste “libre” : « Libre de me réinventer, de croiser le chemin de personnes talentueuses qui m’enrichissent intellectuellement, artistiquement ou tout simplement humainement », expliquait-elle en novembre dernier dans les colonnes du Journal du dimanche, à l’occasion de la sortie de son album L’Emprise. Maniant parfaitement l’art de la rhétorique et du sarcasme, interrogée par nos confrères sur sa crainte de faire « l’album de trop », Mylène Farmer avait alors rétorqué : « Je n’ai pas de réponse à cette question. Mais pourquoi ne pas ajouter l’interview de trop. »
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : JACOVIDES-BORDE-MOREAU / BESTIMAGE
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PHOTOS – Mylène Farmer : ces hommes qui ont marqué sa vie
Pour les fans de la première heure, son nom reste indissociable de Mylène Farmer. Lorsqu’il la rencontre en 1982, Laurent Boutonnat se passionne surtout pour le cinéma, mais avec un ami d’enfance, Jérôme Dahan, il vient de composer une ritournelle, « Maman à tort ». Mylène, qui sort du Cours Florent et séduit le tandem avec ses airs « psychotiques », s’impose comme une évidence pour interpréter leur chanson (ci-contre, Laurent Boutonnat et Mylène Farmer, en 1994).
Compositeur attitré de Mylène Farmer pendant plus de 30 ans, Laurent Boutonnat est aussi celui qui a façonné son univers visuel. Réalisateur de presque tous ses clips, il est aussi le premier à l’avoir dirigée dans un long-métrage, « Giorgino », film maudit. Malgré son esthétisme rappelant le cinéma de David Lean, ce thriller en langue anglaise, avec la Première Guerre Mondiale pour toile de fond, fut un cuisant échec au box-office (ci-contre, Laurent Boutonnat et Mylène Farmer durant la promotion de « Giorgino », en 1994).
Si Mylène Farmer s’est ouverte à de nouvelles collaborations musicales à partir des années 2010, Laurent Boutonnat continue de participer à la mise en scène de ses concerts. Après Alizée, le duo produit également la jeune chanteuse Julia, repérée dans The Voice Kids et candidate pour représenter la France à l’Eurovision 2022 (ci-contre, Laurent Boutonnat et Mylène Farmer, à la première du film « Les Choristes », en 2004)
Aujourd’hui à la tête de la société TS3 qui assure également les spectacles de Florence Foresti, Zazie, Laurent Gerra ou encore Etienne Daho, Thierry Suc est encore un jeune producteur quand il est présenté à Mylène Farmer, en 1988. C’est pourtant lui qu’elle va préférer à des producteurs réputés comme Jean-Claude Camus ou Gilbert Coullier pour sa première tournée, en 1989. Ce qui l’a séduite chez Thierry Suc : son pari qu’un « show à l’américaine », avec décors, costumes, danseurs, peut aussi séduire les Français. Pari largement gagné (ci-contre, Thierry Suc et Mylène Farmer, à un défilé de Thierry Mugler, en 1990).
Surnommé « Lao Tseu » en raison de son tempérament placide par Mylène Farmer, Thierry Suc est également devenu son manager au début des années 90. Proche de David Bowie, le producteur l’a présenté à Mylène, grande admiratrice, loin des objectifs et des caméras. Ils s’appellent plusieurs fois par jour, dînent régulièrement en tête-à-tête. Quand en plein confinement, au printemps 2020, l’icône Farmer s’est décidée à remonter sur scène, Thierry Suc n’a pas cillé. A juste titre : début 2022, plus de 400 000 billets de la tournée « Nevermore 2023 » étaient déjà vendus (ci-contre, Thierry Suc et Mylène Farmer, à un défilé d’Issey Miyake, en 1994).
Couturier de toutes les audaces, Thierry Mugler n’est pas seulement le responsable des premières tenues de scène de Mylène Farmer, en 1989. Tous les deux se sont côtoyés quelques années plus tôt, au Cours Florent. Ils ont même joué ensemble la pièce « Le Père Noël est une ordure », comédie très éloignée de l’univers gothique et flamboyant de la première tournée de Mylène (ci-contre, Thierry Mugler et Mylène Farmer, dans les coulisses d’un défilé Mugler, en 1990).
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