Le quotidien "Le Parisien" révèle ce lundi 23 septembre que deux témoignages de femmes s’ajoutent à l’enquête pour "harcèlement sexuel" qui vise Patrick Bruel depuis août 2019.
Ces derniers jours, deux Françaises auraient contacté la justice, révèle lundi 23 septembre Le Parisien, pour apporter leur témoignage dans l’enquête pour « harcèlement et exhibition sexuelle » à l’encontre de Patrick Bruel.
Enquête ouverte cet été
Elles auraient, toutes deux, transmis une lettre au parquet d’Ajaccio, en charge de l’enquête ouverte le 13 août, après le signalement d’une esthéticienne de 21 ans de l’hôtel Radisson à Porticcio (Corse-du-Sud), employée pour masser le chanteur dans sa loge avant son concert.
Selon les premières informations rapportées par Le Parisien en août dernier, Patrick Bruel aurait « laissé entendre clairement » à la jeune femme qu’il attendait également une prestation d’ordre sexuel de sa part. Ce qu’elle aurait « refusé catégoriquement, malgré l’insistance de l’artiste ». La praticienne a également signalé à la justice que Patrick Bruel aurait refusé de porter un sous-vêtement jetable, ce que veut l’usage lors d’un massage, préférant rester nu.
Caresse sexuelle « avec les mains » et intimidation
Deux témoignages similaires (entre eux et au premier cas) s’ajoutent désormais au dossier. L’une des victimes présumées raconte, dans sa lettre, avoir rencontré le chanteur en septembre 2008, alors qu’elle était masseuse dans un hôtel de Cannes (Alpes-Maritimes).
Lors d’une séance au spa, l’artiste aurait refusé d’enfiler un sous-vêtement jetable et aurait ensuite réclamé une caresse sexuelle « avec les mains ». Elle précise que Patrick Bruel aurait ajouté, pour la convaincre, qu’il obtenait régulièrement ce genre de faveurs dans les hôtels marocains, mais la femme n’aurait pas cédé. C’est là qu’il aurait sous-entendu pouvoir influer sur sa carrière à l’hôtel, car il connait « très bien » son patron.
Puis, Patrick Bruel aurait tenté de passer ses bras autour de sa taille, et là encore, elle l’aurait repoussé. L’esthéticienne explique ne pas avoir porté plainte en 2008 par crainte de perdre son emploi. Selon Le Parisien, l’auteure de la lettre aurait été auditionnée par les gendarmes locaux depuis leur réception de son courrier.
Des témoignages similaires
La seconde accusatrice rapporte des faits qui se seraient déroulés en 2011, à l’hôtel de luxe Eden Rock, sur l’île caribéenne de Saint-Barthélémy. La plaignante était elle aussi masseuse et avait 25 ans au moment de la scène qu’elle dénonce aujourd’hui.
D’après son courrier, accompagné d’une plainte au parquet d’Ajaccio, Patrick Bruel aurait refusé de porter une serviette, puis aurait « plongé la pièce dans la pénombre », selon la description du Parisien, alors qu’elle était dans sa chambre d’hôtel pour lui faire un soin. Une fois allongé sur le dos, Patrick Bruel lui aurait réclamé une fellation, puis, en maintenant les mains de la masseuse, aurait collé son sexe en érection sur elle.
La plaignante, qui dit avoir catégoriquement refusé cette fellation, explique avoir accepté de revenir le lendemain dans sa chambre pour un autre massage, car intimidée par la renommée du chanteur.
Et Patrick Bruel n’aurait cette fois rien tenté. Si ces deux témoignages (datés de huit et onze ans) pourraient être couverts par la prescription, ils aideront tout de même à évaluer la crédibilité de la plus récente accusation, cet été en Corse. Les faits présumés se sont déroulés sans témoin direct. De son côté, le chanteur a plaidé le « malentendu », selon une information du Parisien.
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