En plus du dépistage du cancer du sein, il faut aussi changer ses habitudes : une alimentation plus saine conjuguée à une activité sportive réduit de 30 à 40% le risque de cancer, mais aussi de récidive.
Cancer du sein, prévention: l’étude de Barbara Andersen
L’étude de Barbara Andersen publiée en 2008 dans la revue « Cancer » (1) n’a pas déclenché de tonnerre médiatique. Et pourtant, cette enquête, étalée sur une dizaine d’années, prouvait que l’amélioration des comportements de santé avait des effets bien réels sur le nombre des rechutes et des décès. Après leur traitement, les femmes d’un premier groupe étaient livrées à elles-mêmes, et celles du second groupe étaient « accompagnées » (2) par deux psychologues qui les aidaient à mieux suivre leur traitement. Elles recevaient aussi des conseils d’hygiène de vie (sport, alimentation, etc.) et apprenaient des techniques de relaxation. Résultats : au bout de quatre mois, elles allaient mieux que les femmes du groupe témoin (moins déprimées, plus adaptées au stress) ; au bout de douze mois, leur immunité anticancéreuse était améliorée ; et au bout de vingt mois, elles présentaient déjà moins de rechutes.
« Onze ans plus tard, celles qui avaient suivi au moins 20 % du programme accompagné présentaient deux fois moins de récidives que les autres, s’enthousiasme le docteur Jean-Loup Mouysset, oncologue à Aix-en-Provence, et la réduction de mortalité dans ce groupe atteignait 68 %. Ces résultats ne sont égalés, à ce jour, par aucune chimiothérapie. Ce qui ne remet absolument pas en cause son efficacité, mais signifie au contraire que ses effets sont renforcés par ce programme accompagné. Ces résultats ne doivent pas culpabiliser les patientes qui pourraient penser que c’est de leur faute si elles rechutent, mais au contraire inciter les soignants à mieux les accompagner. L’avenir est là : dans le soutien des malades, aussi important que le soin. »
La première démonstration de l’influence du mode de vie sur le cancer a été effectuée sur des petits ramoneurs anglais en… 1775. Dès l’âge de 5 ans, les garçons se faufilaient dans les cheminées et s’imprégnaient de résidus de charbon, notamment le long de la corde qui frottait contre leur scrotum. A l’âge de 30 ans, ces hommes étaient atteints de cancer du scrotum. Il a suffi que la guilde des ramoneurs recommande de prendre un bain quotidien plutôt qu’annuel – la norme à l’époque – pour que ce cancer professionnel disparaisse.
L’impact de l’environnement sur le cancer du sein est lui aussi avéré, bien que la démonstration soit plus délicate, ce cancer étant provoqué par plusieurs causes. Les Asiatiques, qui connaissent peu ce type de tumeurs chez elles, rattrapent les Occidentales une ou deux générations après avoir migré, sans doute à cause du changement d’alimentation. Fait nouveau : une étude américaine de 2007 (5) incrimine aussi la pollution aux PCB (dérivés chimiques chlorés, plus connus sous le nom de pyralène) et hydrocarbures qui entraînerait chez certaines (6) deux à quatre fois plus de risques d’avoir un cancer du sein.
(1)« Psychological intervention improves survival for breast cancer patients » : étude sur 227 patientes, statistiquement significative. 4. Pendant quatre mois, une fois par semaine ; puis une fois par mois pendant huit mois. 5. « Environmental pollutants and breast cancer », supplement to « Cancer », june 15, 2007 / vol. 109/Nb12.
(2) 10 à 15 % de femmes blanches, et plus chez les femmes noires (polymorphisme génétique).
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Cancer du sein, prévention: conseil n’°1, faites vous dépister et mettez vous au sport
On le sait, le cancer, c’est d’abord une histoire de cellules qui dégénère. Chaque jour, nous en produisont cent milliards, et nous nous promenons en permanence avec un million de cellules mutantes, « anormales » mais pas encore cancéreuses. Car heureusement, nous avons des mécanismes de réparation cellulaire très efficaces. Avec l’âge, les cellules altérées augmentent, et plus nous les exposons à des facteurs de l’environnement défavorables, plus les risques de passer au stade de cellules cancéreuses, puis de tumeurs organisées augmentent aussi.
Il faut poursuivre le dépistage organisé bien au-delà de 50 ans. Le dépistage organisé à partir de 50 ans, à raison d’une mammographie tous les deux ans, permet de détecter environ 6 cancers pour 1 000 femmes. En 2008, il y avait 2,2 millions de femmes dépistées, soit 13 200 cancers repérés ! Et parmi eux, 35 à 40 % étaient inférieurs à 10 mm – de petite taille, donc de très bon pronostic. Sans dépistage, la proportion des petites tumeurs découvertes tombe à 25 %. Faut-il se faire encore dépister si on a eu trois ou quatre mammographies normales à la suite ? Oui, évidemment, car la tumeur peut apparaître plus tard. Et au-delà de 74 ans, âge où cesse le dépistage organisé ? On continue plus que jamais, car le risque est augmenté.
A ce stade, si la tumeur se constitue, c’est le dépistage précoce qui fera la différence. Tour d’horizon des moyens de prévenir un risque potentiel.
Mettez-vous au sport
Non seulement il réduit le risque de cancer du sein (de 20 à 40 %), mais aussi celui de récidive. Mais quelle activité ? Est-ce vrai quel que soit l’âge ? « A tous les âges de la vie, l’activité s’avère protectrice, avec un pic de surprotection entre 14 et 20 ans, en pleine période de différenciation du tissu mammaire, explique la docteure Carole Maître, gynécologue et médecin du sport. Des années plus tard, le risque de cancer du sein sera réduit en pré et post-ménopause. L’activité démarrée à 50 ans s’avère bénéfique, mais plus faiblement. »
Les recommandations du programme Nutrition Santé sont d’une demi-heure d’activité modérée (marche rapide), au moins cinq fois par semaine, ou de vingt minutes d’activité physique élevée (jogging), trois fois par semaine. Les vertus « anticancer » du sport ? Il améliore la capture du sucre par les cellules musculaires. Il réduit la résistance à l’insuline – or cette résistance chronique induit la production d’IGF1 (un facteur de croissance), qui favorise la prolifération cellulaire. Il calme le climat d’inflammation chronique, favorable lui aussi à la prolifération cellulaire. Par ailleurs, en diminuant les graisses, il réduit la quantité d’œstrogènes dans le sang (puisque les graisses sont transformées en œstrogènes). Quant à la prévention des rechutes, des études montrent que marcher à un rythme modéré trois à cinq heures par semaine pourrait diminuer de 30 % le risque de décès.
Faîtes vous chouchouter….La beauté à l’hôpital
Poser un vernis, faire un soin visage, tester un nouveau make up… douze hôpitaux bénéficient aujourd’hui de soins esthétiques gratuits dans des cabines installées dans les établissements ou directement au chevet des malades. C’est en 1992 que le Cosmetic Executive Women (CEW) a créé le premier Centre de beauté CEW en milieu hospitalier à l’Institut Gustave-Roussy (Villejuif). Grâce à cette association, ces cinq dernières années, plus de 50 000 patients ont pu se réconcilier avec leur image. Une initiative qui participe au confort et à la guérison. Particulièrement chez les femmes subissant une chimiothérapie, qui découvrent ainsi des techniques de soins, de maquillage et de coiffage précis qui les aident à conserver leur désir d’être belles. www.cew.asso.fr
Cancer du sein, prévention: conseil n°2 fruits et légumes à volonté
Ils sont riches en antioxydants, en substances anti-inflammatoires et phytochimiques, synthétisées pour résister aux conditions hostiles de leur environnement. « Pour cette raison, plus de la moitié des médicaments de chimiothérapie utilisés aujourd’hui sont directement issus des plantes, explique le docteur Richard Béliveau (7), titulaire de la chaire en prévention et traitement du cancer de l’Université du Québec à Montréal. Les dizaines de milliers de substances phytochimiques freinent la progression du cancer. »
L’assiette anticancer comporte des crucifères (choux de Bruxelles, chou-fleur, etc.), des aliments de la famille de l’ail (avec oignons, ciboulette et poireau), aux vertus antiprolifératives. Les champignons stimulent le système immunitaire et empêchent la croissance des cellules cancéreuses du sein. Ils bloquent l’aromatase, une enzyme qui joue un rôle essentiel dans la production des œstrogènes. Le thé vert, avec ses « cathéchines », peut bloquer l’angiogénèse, c’est-à-dire la formation de vaisseaux sanguins essentiels à la croissance tumorale. Selon une étude publiée en 2009 et citée par le neuropsychiatre David Servan-Schreiber au cours du congrès « Un autre regard sur le cancer » : « Le risque de cancer du sein peut être diminué jusqu’à 89 % si les femmes consomment des champignons régulièrement et trois tasses de thé vert par jour. » Le médecin n’espère pas opposer ainsi une ligne sans faille contre le cancer – chacun est biologiquement différent -, mais au vu de tels résultats, que risque-t-on à essayer ?
Une étude effectuée aux Etats-Unis en 2008 sur des rats montre qu’avec un concentré de brocolis, on pouvait réduire les effets de la pollution de l’environnement. « Le premier groupe absorbait le concentré, le second non, et les deux groupes étaient ensuite exposés à des nitrosamines, résume le docteur Mouysset. Bilan : 95 % des rats sans protection ont développé des tumeurs, et seulement 36 % des rats du groupe brocolis l’ont fait. » Alors oui, le contenu de son assiette peut modifier la donne. Mais restons réalistes : on peut manger bio, engloutir des kilos de fruits et légumes, ne pas boire d’alcool et avoir tout de même un cancer du sein. La bonne nouvelle : ces mesures servent aussi à prévenir l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’Alzheimer…
Cancer du sein, prévention: conseil n°3 zoom sur les bons réflexes
Les études démontrant les effets protecteurs des fruits et légumes ont été faites dans la vraie vie, avec des aliments contenant éventuellement des résidus de pesticides. Et jusqu’à présent, elles n’ont jamais montré une augmentation du risque de cancers. « Le risque potentiel de ces substances chimiques sur la santé humaine est beaucoup plus faible que les bénéfices immenses de la consommation régulière de fruits et légumes », affirment Richard Béliveau et Denis Gingras dans « L’alimentation anti-âge ». Et les deux chercheurs d’enfoncer le clou : notre organisme a développé des mécanismes de détoxification et d’épuration qui nous protègent. En pratique : lavez les fruits et légumes, et ôtez la peau si nécessaire.
Le mode de cuisson ?
Sous toutes les formes : crus, cuits, frais, congelés… car, selon le produit considéré, ce n’est pas le même composé qui est bon. L’ail cru écrasé va libérer des substances protectrices mais, cuit, il perdra cette faculté. Pour les tomates, les jus et sauces cuites diffusent plus facilement leur lycopène protecteur. Les brocolis sont plus bénéfiques « al dente ». Un conseil : mangez varié, avec délectation, vous vous y retrouverez forcément.
Et le curcuma, le soja ?
Un récent éditorial du National Cancer Institute explique que le curcuma est à la fois intéressant en prévention et au cours des chimiothérapies. « Grâce à son puissant effet anti-inflammatoire, il potentialise certains traitements, explique le docteur Mouysset. En prévention pure, de petites quantités quotidiennes suffisent. En prévention de rechutes, une à deux cuillerées à soupe par jour sont utiles, ou des compléments alimentaires, plus concentrés.»
Et le soja ? Les avis divergent : certains spécialistes estiment qu’il peut aider à prévenir le cancer du sein, à condition d’être consommé dès l’enfance ; d’autres en revanche considèrent que le soja contient des phytoestrogènes, potentiellement nocifs puisque chimiquement proches des hormones féminines. En cas de cancer du sein, tous les avis se rejoignent : même si c’est pour calmer les bouffées de chaleur de la ménopause, il n’est plus question de consommer du soja.
Cancer du sein, prévention: conseil n°4 contrôlez votre corps
Contrôlez la balance
Le risque de cancer est minimal quand l’indice de masse corporelle (8) est normal, entre 18,5 et 25. « Celles qui suivent un traitement et qui veulent améliorer sa tolérance, celles qui veulent prévenir au maximum les rechutes doivent prendre l’avis de leur cancérologue ou d’un nutritionniste, conseille le docteur Mouysset. Malheureusement, tous les cancérologues ne sont pas encore compétents en nutrition, ni même sensibilisés à l’utilité d’une telle démarche. »
Jonglez avec vos hormones
Le risque de cancer du sein semble lié à l’imprégnation totale en hormones féminines au cours de la vie. Evidemment, vous n’avez pas la moindre action sur l’âge de vos premières règles (après 12 ans, c’est mieux) ou sur celui de la survenue de votre ménopause (avant 51 ans, c’est mieux) ; mais vous pouvez veiller au grain autrement. Pour un chouïa de risque en moins, il faudrait avoir ses enfants bien avant 29 ans, âge de la moyenne nationale. Plus facile à écrire qu’à faire ! Avec la pilule, les experts sont rassurants, le sur-risque disparaît dix ans après l’arrêt du contraceptif et semble minimal. Pour le traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause, le sur-risque est plus clair. Selon les auteurs, le nombre annuel de cancers du sein qui lui seraient directement imputables varie entre 1 et 12 % des cas observés. Toutefois, comme l’a montré l’étude française E3N, en 2005, l’association œstrogènes combinée à de la progestérone micronisée « ne semble pas liée à une augmentation du risque, du moins lorsque la durée d’utilisation est inférieure à quatre ans. A plus long terme, les données sont insuffisantes pour conclure », estime la chercheuse Françoise Clavel-Chapelon, de l’Institut Gustave-Roussy. Donc n’utilisez le THS qu’en cas de nécessité (bouffées de chaleurs importantes), après discussion avec votre gynécologue, en l’absence d’autres facteurs de risque, et le moins longtemps possible, en attendant que les études précisent les périodes optimales d’utilisation.
Des oméga 3, évidemment
Pour réduire l’inflammation chronique néfaste, les oméga 3 contenus dans les poissons gras (sardines, maquereaux, etc.) et dans les œufs bio sont d’excellents antidotes naturels. Des travaux de recherche récents semblent montrer que les aliments riches en oméga 3 pris avec certains antioxydants permettraient également aux chimiothérapies d’être plus efficaces.
De l’alcool avec modération
Les chiffres sont tombés : un verre de rouge en plus par jour, c’est + 10 % de risque de cancer du sein. La raison : dans notre corps, l’alcool se transforme en acétaldéhyde, cancérogène. En plus, il augmente le taux d’hormones sexuelles circulantes qui stimulent la croissance tumorale. Pourtant, pas question de diaboliser la boisson nationale. « Le vin rouge reste le meilleur des alcools grâce à sa richesse en polyphénols, nuance Valérie Magnin, oncologue et radiothérapeute à Marseille. Il faut en consommer peu (un verre par jour pour les femmes, deux pour les hommes) et pendant les repas. A jeun, l’éthanol est métabolisé en acétaldéhyde, avec altération possible de l’ADN des cellules ; donc à l’apéritif, pensez aux petits légumes crus ! »
Cancer du sein, prévention: conseil n°5 sucres lents et acides gras à privilégier
Préférez les sucres lents
La traque aux sucres rapides (confiserie, sodas, mais aussi pain blanc) est utile ici aussi. Comme le signale la docteure Magnin : « Ceux-ci sont responsables de pics d’insuline répétés qui entraînent l’augmentation de cancers du sein. Donc, consommez des sucres à index glycémiques faibles (pain complet, céréales complètes…). » Autre conseil de la spécialiste : oubliez la sucrette dans le café passé au micro-ondes. L’aspartam ne devrait jamais être chauffé. « Sa métabolisation conduit à une toxicité avec formation de formaldéhyde qui, on l’a dit, est un puissant cancérigène. »
Limitez les acides gras trans
Selon une étude publiée en 2008 par l’Inserm et l’Institut Gustave-Roussy, le risque de cancer du sein est presque doublé chez les femmes ayant des taux sanguins élevés d’acides gras trans (dans les pizzas et gâteaux industriels, les chips…) Plusieurs députés ont d’ailleurs proposé en avril dernier que leur quantité soit mentionnée obligatoirement sur les étiquettes.
Chouchoutez votre vitamine D
De nombreuses études ont suggéré le rôle du déficit en vitamine D dans l’augmentation du risque de cancer du sein ou dans le pronostic après cancer ; aussi des experts internationaux recommandent, en cas de dosage trop faible, un complément de 200 à 1 000 UI par jour. La vitamine D est produite par l’action du soleil sur la peau. L’automne et l’hiver, vous trouverez votre vitamine D au rayon poisson (thon et saumon).
Limitez les poisons de l’environnement
Les connaissances actuelles ne permettent pas d’apporter de réponse claire sur le rôle des œstrogènes dans l’apparition de cancer du sein, cependant le doute est persistant. Lancée en Côte-d’Or et en Ille-et-Vilaine, l’étude Cecile s’apprête à évaluer l’impact des pesticides, PCB et autres polluants environnementaux sur 1 200 femmes atteintes de cancer et 1 200 cas témoins. En attendant, comme le conseille Helen Lynn (9), chimiste canadienne, chercheuse en environnement, commencez par manger bio aussi souvent que possible ; évitez de boire dans des gobelets en plastique ; pour cuisiner, pour conserver les aliments et pour le micro-ondes, évitez le plastique. Pour la maison, évitez les parfums synthétiques et désodorisants, préférez les huiles essentielles. Utilisez des produits ménagers naturels ; évitez les vêtements qui nécessitent un nettoyage à sec ; jardinez vert en évitant les pesticides, fongicides et insecticides.
Cancer du sein, prévention: le témoignage bouleversant de Sophie Davant
A 20 ans, Sophie a perdu sa mère d’un cancer du sein. Dans « Au-delà… Grandir après la perte »*, elle nous livre un témoignage bouleversant. Et nous explique ici une maladie qui, elle l’avoue, lui fait peur…
Marie Claire : Depuis la disparition de votre mère, êtes-vous très soucieuse de prévention pour vous-même ?
Sophie Davant: Oui, surtout que j’ai perdu ensuite ma tante paternelle d’un cancer du poumon. J’étais alors tellement traumatisée que ma tension montait à 16 ou 18 quand le gynéco devait m’examiner. Je suis donc très soucieuse de prévention, même si ma mère s’était fait elle-même dépister très tôt et que cela ne l’a pas sauvée. Mais il y a trente ans, les thérapies n’avaient pas l’efficacité d’aujourd’hui. Je fais donc une mammo une fois par an. C’est peut-être un peu trop, à cause des rayons, mais ça m’aide à combattre mon angoisse. Je fais aussi très attention à mon alimentation, sans m’empêcher de vivre pour autant.
Mais je suis révoltée qu’en matière d’annonce du diagnostic, d’accompagnement des malades, si peu de progrès aient été réalisés depuis le décès de ma mère. Le professeur Khayat a mis en place un plan de formation des médecins, mais, même formés, certains praticiens restent humainement incompétents et tous n’interprètent pas correctement les images. Ce qui a, parfois, des conséquences irréversibles.
(*) éd. Michel Lafon.
Trois rendez-vous clés
Lundi 28 septembre 2009 : colloque de l’association Europa Donna, au Palais du Luxembourg à Paris. Thème : les soins d’accompagnement. www.europadonna.fr.
Dimanche 4 octobre 2009 : « Odyssea Paris », course organisée au profit de l’Institut de cancérologie Gustave-Roussy (Villejuif). www.igr.fr/cancer.
Début 2010 : l’association Ressource proposera un nouveau programme d’accompagnement (ateliers de communication avec les soignants, de gestion du stress, de nutrition…). www.association-ressource.org , tél: 04 42 22 54 81.
Et en parlant de rendez-vous, prenez le vôtre pour une mammo gratuite, si vous avez entre 50 et 74 ans, à Cancer Info Service : 0810 810 821 (prix d’un appel local).
Les livres qui font du bien
«Histoire familiale et cancer du sein, quel dépistage ? », un guide sur le risque génétique de cancer du sein. Et aussi « Tout ce que vous devez savoir sur le dépistage du cancer du sein », deux brochures téléchargeables sur www.europadonna.fr. l « La vie pour s’aimer », ce roman du cancérologue David Khayat (éd. Plon), nous fait passer de l’autre côté du miroir, dans la tête du médecin et dans celle de sa malade… l « Après le cancer du sein, un féminin à reconstruire » d’Elise Ricadat et Lydia Taïeb (éd. Albin Michel), psychologues. l « Retrouver le plaisir du goût », des recettes de grands chefs pour aider les malades. A télécharger gratuitement sur www.bioalliancepharma.com ou à demander à [email protected].
Vous êtes concernée par ce sujet? Ce dossier vous a incité à vous faire dépister? Réagissez en apportant vos témoignages sur le forum.
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