C’est à Médiapart que l’actrice Adèle Haenel affirme avoir été victime d’harcèlement et d’agression sexuelle à l’âge de 12 ans et 15 ans. Elle révèle l’identité de son agresseur.
Ce dimanche 3 novembre, Médiapart a publié un article où l’actrice Adele Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’harcèlement sexuel ainsi que d’agression sexuelle. Selon elle, à l’époque des faits elle avait 12 et 15 ans. Elle explique : « Je suis vraiment en colère. Je veux raconter un abus malheureusement banal, et dénoncer le système de silence et de complicité qui, derrière, rend cela possible. » Cet article est le résultat d’une enquête qui a duré sept mois. Médiapart affirme avoir des témoignages de 30 autres personnes affirmant les abus que Adele Haenel a subi à l’époque.
En effet, l’actrice a fait ses débuts très jeune à l’âge de 12 ans aux côtés du réalisateur Christophe Ruggia avec le film Les diables. Dans l’article paru hier, la régisseuse générale du film explique à Médiapart le comportement qu’avait le réalisateur avec la jeune fille : « Les rapports qu’entretenait Christophe avec Adèle n’étaient pas normaux. On avait l’impression que c’était sa fiancée. On n’avait quasiment pas le droit de l’approcher ou de parler avec elle, parce qu’il voulait qu’elle reste dans son rôle en permanence. Lui seul avait le droit d’être vraiment en contact avec elle. On était très mal à l’aise dans l’équipe. » explique-t-elle.
« De la pédophilie et du harcèlement sexuel «
Adele Haenel, elle, ne mâche pas ses mots et réitère ses propos auprès de Médiapart en considérant le comportant du réalisateur comme « de la pédophilie et du harcèlement sexuel. » Elle évoque également des gestes totalement déplacés comme des « attouchements sur la cuisse, le torse » ou encore « des baisers forcés dans le cou. » A l’époque, Christophe Ruggia était âgé de 36 et 39 ans. Ce dernier a été contacté par Médiapart. Mais c’est uniquement par l’intermédiaire de ses avocats il a réfuté « catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d’attouchement sur cette jeune fille alors mineure. »
Malgré ces accusations, l’actrice de Portrait de la jeune fille en feu affirme ne pas souhaiter porter plainte. Elle n’a pas non plus mâché ses mots en évoquant le manque d’écoute et de réactivité de la justice face à ce fléau : « La justice nous ignore, on ignore la justice » explique-t-elle, considérant que la justice « condamne si peu les agresseurs. »
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