La Cinémathèque française consacre son nouveau cycle aux vampires, avec une série de projections et une exposition qui retrace l’histoire du vampire dans la culture populaire.
La Cinémathèque française dédie une exposition croisée à l'influence du vampire dans les arts et les lettres. L’occasion de redécouvrir cette figure mythique du cinéma d’horreur sous le regard des plus grands réalisateurs.
"La puissance du vampire tient à ce que personne ne croit à son existence". Bram Stoker, Dracula
Publié en 1897, le célébrissime roman gothique marque le début d’une fascination populaire pour la figure du vampire et donne naissance à sa représentation la plus célèbre. Si ses premières références remontent à des mythes ancestraux, comme celui de Lilith, et aux croyances populaires de l’Europe centrale du Moyen-Age, c’est d’abord la littérature, puis les nombreuses productions cinématographiques qui le mettent en scène, et ce depuis la naissance même du septième art, qui continuent de nourrir notre fascination incessante pour cette figure mi humaine mi zombie, à la fois dandy, bestiale, macabre et érotique, devenue si populaire qu’elle a intégré les sphères de la recherche universitaire au même titre que celles des films de série B.
Max Schreck dans Nosferatu le vampire (1922) de Friedrich Wilhelm Murnau
© Tirage argentique d’époque Paris, La Cinémathèque française Collection Centre national du cinéma © Friedrich Wilhelm Murnau Stiftung
Une exposition qui tombe à point nommée pour Halloween
En ce mois d’Halloween, la Cinémathèque de Paris lui consacre son nouveau cycle à travers une exposition et une série de projections qui retracent cent ans de cinéma d’épouvante, de comique et d’érotisme à travers cette icône légendaire. « Dracula n'est qu'un vampire cinématographique parmi tant d'autres, au même titre qu'Edward Cullen dans Twilight ou Lestat de Lioncourt dans Entretien avec un vampire. note Matthieu Orléan, commissaire de l’exposition. Tous, ils hantent les écrans du monde entier, surgissant des ténèbres de nos civilisations, à chaque fois que celles-ci vacillent, que les idéologies se fissurent. » Du Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhelm Murnau, sorti en 1922, aux nombreuses séries télé qui le mettent en scène, à commencer par Buffy contre les vampires, le cycle décortique la figure du vampire comme métaphore du cinéma lui-même, comme instrument de la critique sociétale et comme pur exercice de style auquel se sont prêté les plus grands réalisateurs. On y redécouvrira les vampires les plus célèbres de l’histoire du cinéma, à commencer par les Dracula du grand écran : Béla Lugosi, Christopher Lee pour les films de la Hammer ou Gary Oldman, dans le Dracula de Francis Ford Coppola; mais aussi les visions délirantes de Roman Polanski avec Le bal des vampires, de Robert Rodriguez avec Une nuit en enfer, ou le Vampire de John Carpenter. Une visite spéciale de l’exposition est prévue le soir d’Halloween, avec une expérience spéciale en réalité virtuelle, suivie d’une nuit de projections et d’animations.
Les Lèvres rouges, Harry Kümel, 1971
© Virginia Haggard Leirens / Tous droits réservés
Les Prédateurs, Tony Scott, 1983
© Warner
Vampires, de Dracula à Buffy, du 9 octobre 2019 au 19 janvier 2020 à la Cinémathèque française, 51 rue de Bercy 75012 Paris
Les projections à ne pas manquer :
Nosferatu le vampire, le 9 octobre à 20h
Le cauchemar de Dracula de Terence Fisher, le 11 octobre à 21h
Dracula de Francis Ford Coppola, le 13 octobre à 20h15
Le bal des vampires de Roman Polanski, le 24 octobre à 19h
Entretien avec un vampire de Neil Jordan, le 17 octobre à 19h30
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