03/23/2023

Pour son dix-neuvième film, Pixar nous emmène au Mexique avec cette odyssée initiatique sensible et drôle. Une somptueuse invitation à découvrir le réjouissant folklore du Día de los Muertos.

Pour une sombre histoire de famille – son aïeul guitariste ayant abandonné femme et enfant par amour de la scène –, la musique est mise au ban dans la famille de Miguel. Mais qu’importe, le gamin se rêve chanteur. Ce qui va le conduire, après avoir transgressé l’interdit, tout droit au royaume des morts ! Dans l’au-delà, qui n’a absolument rien de bien effrayant, l’intrépide Miguel croisera ses ancêtres défunts, un célèbre mariachi infréquentable, un squelette saltimbanque protecteur et un drôle de chien perché. L’occasion aussi, pour lui, de lever le voile sur le douloureux secret de sa famille…

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1) Même pas peur !

Si Tim Burton et son art du funèbre cool nous ont habitués à faire rimer macabre, poésie et humour, le thème de la mort reste délicat. A fortiori lorsque l’on souhaite s’adresser à un large public. Construit autour de l’univers folklorique foisonnant de couleurs et de nostalgie rieuse de la célèbre fête mexicaine du Jour des morts, Coco réussit la gageure de traiter frontalement du sujet avec profondeur, tout en restant léger et joyeux. « Les Mexicains n’ont pas la même vision de la mort et des cimetières que les Européens. Pour nous, c’est l’occasion de rassembler tous les membres de la famille, qu’ils soient vivants ou morts« , explique Adrian Molina, coréalisateur du film. L’une des plus belles scènes ne souligne-t-elle pas que l’on ne meurt vraiment que si l’on nous oublie ?

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2) Ode à la culture mexicaine

Les équipes de Pixar ont sillonné le Mexique pendant des mois pour se nourrir des joyaux artistiques du pays. L’architecture unique de la ville de Guanajuato, bâtie à flanc de colline, avec ses milliers de bâtisses multicolores, a directement inspiré le sublime royaume des esprits (illuminé par 7 millions d’ampoules !). La cité de San Miguel de Allende, autre trésor national, a aussi servi de modèle. Tout le film est un hommage au Mexique, à sa culture, à ses traditions et son folklore. Au son des guitares des mariachis, l’invitation au voyage est aussi dépaysante que vivifiante. Flatté de voir sa culture ainsi célébrée, le public mexicain a fait un triomphe à Coco, qui s’est imposé comme le plus gros carton de l’histoire du box-office national pour un film d’animation.

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3) Mort de rire

L’humour macabre fonctionne à merveille et jamais les têtes de morts ne sont effrayantes. Si le film est à déconseiller avant 8 ans, il s’avère une formidable occasion d’aborder le thème de la disparition des êtres chers avec les enfants. Ici, les squelettes ont une bonne bouille et les fantômes sont nos alliés. Coco est avant tout une célébration de la vie. 

Coco, est diffusé vendredi 1er novembre à 21h00 sur Canal+

Julien Barcilon

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